Olazermi s’allie à Ikaz Boi pour un premier gros EP nommé Otcho, qu’il nous raconte

Olazermi s’allie à Ikaz Boi pour un premier gros EP nommé Otcho, qu’il nous raconte

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© Louis Lepron pour Konbini

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Par Timothée Van Poecke

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Ne passez surtout pas à côté d’Olazermi, rookie parti pour se faire une belle place dans le rap game. Entretien et présentations.

Le 29 octobre est sorti Otcho, le premier projet d’Olazermi, un rookie bien entouré, en route pour se faire sa place dans le milieu du rap. Après une série de freestyles (toujours en cours) et des collaborations qui ont permis au rappeur du 93 de se faire repérer, c’était le bon moment pour sortir un EP de huit titres, sans featuring, pour se présenter au public.

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Pour cette première, Olazermi a eu la chance d’être accompagné par l’un des grands noms du beatmaking en France, Ikaz Boi. Le producteur, reconnu pour ses collaborations avec Hamza ou encore Damso, s’est chargé de 100 % des instrumentals d’Otcho. “Ça donne de la force de travailler avec un mec comme ça, c’est clair”, raconte Olazermi, avant d’ajouter : “On s’est connus dans la rue avec Ikaz, je le connaissais bien avant la musique. On s’est revus en studio quand il travaillait avec 13 Block, et c’est à ce moment qu’il m’a invité sur son projet Brutal 2 pour faire un featuring avec Stavo.”

Pour le rappeur franco-congolais et cousin de Stavo, les choses sérieuses commencent à partir de ce featuring sorti en septembre 2019 : “Quand le morceau ‘Code 46’ est sorti, on a senti que les gens en voulaient plus. C’est à ce moment-là qu’on a commencé à enchaîner les séances studio et à sortir des sons plus fréquemment. Avant cet engouement, j’allais en studio pour rigoler.”

Ikaz Boi est donc un personnage important du début de carrière d’Olazermi, tout comme Stavo, membre du groupe 13 Block. “La direction artistique de ce projet, c’est Stavo. En studio, il était là à chaque morceau. Depuis mes débuts, il est toujours là, avec moi”, explique encore le rappeur de Pierrefitte-sur-Seine.

Quand il s’agit de travailler sa musique ou de collaborer avec des artistes, Olazermi fait surtout confiance à son entourage et au feeling : “J’ai collaboré avec Ratu$ sur son album Tout travail mérite salaire. Ce gars-là vient aussi de mon quartier. On faisait des freestyles ensemble dans des Peugeot 106 à l’époque”, raconte le rappeur, avant d’ajouter : “J’ai déjà posé avec Cashmire aussi. On ne se connaît pas personnellement, mais on a plusieurs gars en commun. J’aime bien la musique qu’il propose, ça aussi ça compte beaucoup.”

© Louis Lepron pour Konbini

Olazermi prend les choses plus au sérieux aujourd’hui, mais rapper ne date pas d’hier pour ce trappeur né. Avec l’entourage qu’il a depuis qu’il est enfant, écrire des textes et les interpréter, c’est quelque chose de naturel : “Mon tout premier freestyle, je devais avoir 11 ans. On rappait un peu partout, dans des caves ou des voitures… On aimait simplement ça. Je me souviens même avoir fait quelques open mic quand j’avais 16 ans.”

Mais réussir dans ce milieu, il ne l’avait jamais imaginé auparavant. Et si Olazermi n’avait pas été rappeur, ce qu’il aurait voulu, c’est “beaucoup d’argent, peu importe la manière”. Il raconte : “J’ai rêvé du foot quand j’étais petit aussi. Mais aujourd’hui, je veux juste avoir une bonne situation. Je suis passionné des chiffres maintenant.”

Sa voix, l’énergie qu’il dégage et la qualité des morceaux proposés font d’Olazermi un artiste à suivre. Cet EP est plus que prometteur, et on a hâte d’entendre les prochains “FSR” et de découvrir la suite de sa carrière.