Patron du fabricant de véhicules électriques Tesla et de la société de vols spatiaux SpaceX, Elon Musk mettait en orbite Twitter lundi après avoir rendu publique une importante prise de participation dans le réseau social… qu’il accuse pourtant de restreindre la liberté d’expression.
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À 14 h 15 heure française, l’action du site de microblogging s’envolait d’environ 20 %, à 47,21 dollars, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street.
Selon un document déposé auprès de la SEC, le régulateur boursier américain, l’homme le plus riche de la planète a acquis près de 73,5 millions d’actions ordinaires de Twitter, soit 9,2 % de la valeur en Bourse de l’entreprise. Cela fait de lui le plus gros actionnaire du groupe, devant le fonds d’investissement Vanguard (8,8 %) et la banque Morgan Stanley (8,4 %), selon les données de Bloomberg.
En se basant sur le prix de clôture de vendredi de l’action de Twitter, l’investissement du milliardaire d’origine sud-africaine s’élève à près de 2,9 milliards de dollars.
À l’été 2018, il avait notamment publié un tweet où il assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse new-yorkaise, sans en apporter la preuve.
Après une nouvelle publication malencontreuse début 2019, il avait accepté que ses messages directement liés à l’activité du fabricant de véhicules électriques soient pré-approuvés par la SEC. Le dirigeant avait également abandonné son poste de président du conseil d’administration de Tesla.
Début mars, M. Musk a toutefois demandé à un juge de New York d’annuler l’accord passé avec le gendarme boursier sur ses tweets, affirmant par la voie de son avocat que la SEC cherchait à “harceler Tesla et à réduire au silence M. Musk”.
Liberté d’expression
Le patron-milliardaire est par ailleurs critique des mesures mises en place par Twitter pour modérer certains contenus jugés inappropriés.
Fin mars, M. Musk a publié deux sondages sur le réseau social, l’un pour demander à ses abonnés s’ils pensaient que l’algorithme de Twitter devrait être en code source ouvert (“open source”), l’autre pour savoir s’ils jugeaient que l’entreprise respectait la liberté d’expression. Les votants avaient très largement répondu “oui” au premier sondage et “non” au second.
“Étant donné que Twitter agit de facto comme une place publique, son incapacité d’adhérer aux principes de la liberté d’expression mine foncièrement la démocratie”, a tweeté le patron de Tesla suite aux résultats. “Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire ?”, avait-il ensuite questionné.
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Prise de participation passive
Dans le document transmis à la SEC (intitulé “Schedule 13G” en anglais), M. Musk précise que sa prise de participation, inférieure à 10 % des actions ordinaires, est passive, c’est-à-dire qu’il ne compte pas influer sur les grandes décisions stratégiques de l’entreprise.
Mais cette entrée au capital pourrait être le prélude à un rôle plus actif en son sein, estiment certains experts.
“Nous nous attendons à ce que cette participation passive marque le début de discussions plus approfondies avec la direction et le conseil d’administration de Twitter, qui pourraient conduire à une participation active et un actionnariat potentiellement plus agressif”, a indiqué dans une note Dan Ives de Wedbush Securities.
Contacté par l’AFP, Twitter n’a pas réagi dans l’immédiat.
Konbini techno avec AFP
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