Catogans, crêtes, fresques antiques sur le crâne ou encore queue de rat, les footballeurs ne manquent jamais d’inventivité pour massacrer le bon goût capillaire. Aujourd’hui, nous enquêtons sur une coupe en particulier : peut-on être un grand joueur avec des tresses ?
Parmi les frasques capillaires les plus courantes, les tresses sont à la fois simples à réaliser, nécessitent peu d’entretien et permettent d’être original sans trop en faire. Seulement voilà, il semble bien qu’il soit difficile de devenir un grand joueur en optant pour cette coupe. Petit florilège des joueurs qui ont bien fait de se couper les cheveux.
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Loïc Rémy
Loïc Remy partait de loin. Arrivé à Nice pour 7M€ en 2008 avec de longues tresses bordéliques, le Lyonnais a réussi à retourner sa carrière grâce à un audacieux choix capillaire. En 2010, il signe à l’OM et en profite pour aller chez le coiffeur. L’effet est immédiat : l’attaquant surmonte la malédiction du double prénom en Ligue 1 et plante 42 buts en 111 matches avec Marseille. S’en suit quelques errances à Newcastle et QPR avant d’atterrir à Chelsea et de remporter la Premier League. Chapeau, Loïc, c’était pas gagné.
Alexandre Lacazette
Ce n’était pas gagné non plus pour le meilleur buteur de la saison en Ligue 1. Après des débuts timides et des stats pas folichonnes, le numéro 10 lyonnais se rase la tête. Le succès est immédiat : Alex Lacazette enquille les buts, termine meilleur buteur, est appelé en Équipe de France et est même nommé aux Trophées UFDP du blog Ultimo Diez dans la catégorie “Contours Propres“. Une ascension fulgurante.
Raphaël Varane
Là, autant vous dire qu’on partait de très loin. Lors de ses jeunes années, Raphaël Varane était quelque part entre Alicia Keys et Christine Arron. Autant vous dire que c’était mal barré. Après d’excellents débuts à Lens malgré son handicap capillaire, Varane opte pour une coupe plus classique et s’envole sans prévenir pour le Real Madrid pour 10M€. La défenseur central s’imposera comme le 3e choix de la défense centrale à même pas 20 ans et deviendra un taulier de l’Équipe de France. Costaud.
En plus de ces joueurs qui ont éclos une fois leur tresses coupées, il existe des exemples de joueurs qui ont fait l’erreur de se laisser pousser des tresses, comme Florent Malouda, bien moins bon à Chelsea qu’à Lyon, ou encore…
Javier Pastore
Après des débuts tonitruants à Palerme, Javier Pastore signe à Paris. Deux saisons en demi-teinte plus tard, le meneur de jeu fait l’erreur de se laisser pousser des tresses à l’été 2013. La saison 2013-2014 qui suit est plutôt médiocre pour l’Argentin qui peine à trouver sa place dans l’équipe de la capitale. Assez rapidement, El Flaco change de coupe et s’impose dans la 11. 10 passes décisives et 5 buts plus tard, Javier Pastore est l’homme clé du Paris Saint-Germain et est de nouveau appelé en équipe d’Argentine. Moralité : ne vous faites pas de tresses.
En conclusion, posons le cas de deux joueurs dont les tresses les ont toujours empêchés de décoller :
Bruno Grougi
Joueur à tresses emblématique de notre Ligue 1 et doté d’un talent fou, Bruno Grougi n’a malheureusement jamais réussi à décoller. Malgré un passage au catogan-trop-long-simili-dreadlocks au cours de sa carrière, le Zinedine Zidane du Stade Brestois n’est jamais parvenu à toucher les étoiles malgré un divin pied droit, la faute à des tresses persistantes en début de carrière.
Sylvain Idangar
Produit de la génération qui a vu éclore Karim Benzema ou Bryan Bergougnoux, Sylvain Idangar fait d’abord illusion en Ligue des Champions en marquant contre le Sparta Prague pour son premier match en pro en 2004. Malgré une ressemblance féroce avec Sidney Govou, le jeune Sylvain ne parviendra pas à imiter son aîné et ne sera pas conservé par l’OL. Après avoir parcouru le Monde (Maroc, Portugal, Algérie), Sylvain rase enfin ses tresses, mais trop tard. L’attaquant formé à l’OL est finalement retourné aux sources et coule des jours paisibles à La Duchère, l’autre club de Lyon.