Clap de fin ! Après plusieurs mois de compétition acharnée, les grands championnats européens ont rendu leur verdict le week-end dernier avec, pour certains, un épilogue haletant. Et s’il a surtout été question de récompenses et de distinctions, collectives comme individuelles, tous les clubs n’ont malheureusement pas réussi à assumer leurs objectifs initiaux. Mais lequel nous a le plus déçus ?
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#5. La Juventus
Après avoir vu Cristiano Ronaldo lui tourner le dos au cœur de l’été, la Juve comptait sur le retour du maestro Massimiliano Allegri pour renouer avec ses aspirations : la gagne, d’abord la gagne, rien sinon la gagne. Mais après une saison marquée par la perte du Scudetto pour la première fois depuis 2011 et une piteuse quatrième place l’an dernier, le rebond n’a pas eu lieu. Constamment à la traîne au classement, éliminée sans gloire en Ligue des champions par Villarreal dès les 8es de finale, battue en finale de la Coupe d’Italie par l’Inter, la Vieille Dame n’a pas ressuscité et termine la saison “fanny”. Et ce n’est pas l’émotion du départ conjugué de Giorgio Chiellini et Paulo Dybala qui va consoler le peuple bianconero, bien au contraire.
#4. Le Paris Saint-Germain
Si le PSG figure dans ce classement, c’est d’abord en raison de l’écart entre la promesse estivale de ce recrutement 5 étoiles et la sortie de route précoce en Ligue des champions face au Real Madrid, quelques mois plus tard. Comme souvent avec le PSG, il y a le fond… et la forme. D’un côté, des moments de plaisir trop rares, y compris en championnat et ce malgré la reconquête du titre en Ligue 1, une élimination précoce en Coupe contre Nice, la perte du Trophée des champions, le tout saupoudré de quelques sorties honteuses à Nice ou Monaco. Et de l’autre, une saison qui ne tourne “que” sur 25 minutes de black-out dans le match le plus important de l’année, dans lequel les Parisiens étaient jusqu’alors bien impliqués. L’ambiance pesante qui entoure le club depuis cet échec, entre contestations en tribunes et gestion pénible du cas Mbappé (malgré l’épilogue favorable), suffit à placer la saison du PSG sous le signe de l’insuffisance et de la frustration. Et encore, on passera rapidement sur les affaires extra-sportives Mauro Icardi, Ander Herrera…
#3. Everton
On imagine votre surprise de retrouver ici ce club historique du championnat anglais dont, après tout, relativement peu de monde se soucie en Europe. Sauf qu’il y a les faits, et ceux-ci nous imposent de lever le voile sur la supercherie : Everton figure depuis vingt ans parmi les clubs les plus riches du monde, débourse presque sans compter sur le marché des transferts et écume frénétiquement les entraîneurs (un par an en moyenne depuis 2016) pour un résultat proche du néant. Son dernier titre remonte à 1995 (une Cup) et son parcours récent en Ligue des champions se résume à un troisième tour préliminaire perdu en 2005. Un bilan pas loin de basculer dans le grotesque cette saison puisque le club a dû attendre la 37e et avant-dernière journée de Premier League pour arracher son maintien, d’ailleurs fêté avec plus de ferveur que d’autres célèbrent un titre de champion. Everton, définitivement le pire ratio investissements/résultats de tout le continent.
#2. Le FC Barcelone
Le Barça qui boucle une saison sans remporter le moindre titre, c’est déjà suffisamment rare pour être signalé. Mais cette année, le quotidien des Catalans a parfois carrément pris des allures de chemin de croix. Le départ soudain de la légende Lionel Messi au mois d’août a précédé un premier semestre cataclysmique dans le jeu et en coulisses, ponctué par un changement d’entraîneur (Xavi remplaçant Ronald Koeman) et une élimination avant même les 8es de finale de C1 pour la première fois depuis 2001. Alors certes, le Barça sauve les apparences sur la deuxième partie de saison en assurant sa place dans le top 4, ou encore en allant surclasser le Real Madrid au Bernabéu (4-0). Mais si l’on y ajoute une autre déception en Ligue Europa (élimination en quart contre Francfort) et un sprint final totalement anonyme, cela dresse quand même un tableau d’ensemble sacrément peu réjouissant pour un club d’une telle dimension.
#1. Manchester United
Voilà une première place amplement méritée pour un club qui, depuis maintenant une décennie, saison après saison, se surpasse dans sa capacité à frustrer des fans habitués au luxe de la domination de leur équipe durant les années 1990-2000. L’amertume naît aussi de la promesse, celle d’un été 2021 où l’état-major mancunien était décidé à mettre le paquet – histoire, au passage, de calmer les ardeurs nées du projet (temporairement) avorté de Super League dont il était l’un des fers de lance. Recrutement de Raphaël Varane, de Jadon Sancho, retour du fils prodigue Cristiano Ronaldo… MU semblait calibré pour, a minima, jouer les trouble-fêtes dans la course au podium, voire mieux. Des ambitions qui ont rapidement volé en éclats. Vite largués en championnat, parfois humiliés comme ce soir d’octobre et le cinglant 0-5 encaissé à domicile contre Liverpool (9-0 sur l’ensemble des deux confrontations), impuissants en Ligue des champions face à l’Atlético… Malgré le changement d’entraîneur que tant de supporters appelaient de leurs vœux, les Red Devils bouclent la saison à une peu reluisante sixième place, à treize points de la zone Ligue des champions.