Avec les Finales NBA qui battent leur plein, le tournoi olympique de basket qui pointe son nez et le beau temps propice à la pratique sur les playgrounds, l’ambiance est au basket. Pour encore plus se mettre dans le bain, et cultiver son envie de jouer à la balle orange, il existe pléthore de films traitant du sport de Michael Jordan et LeBron James. Pour y voir plus clair, on a classé 12 films de basket, du pire au meilleur.
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12. Magic Basket
Pour le coup, on vous parle là d’une vraie madeleine de Proust. D’un truc objectivement mauvais, mais qui a su nous enchanter gamin. Après tout, qui n’a jamais rêvé de trouver une paire de baskets magique, appartenant à un certain MJ, et qui te donnerait le pouvoir d’être tellement bon au basket que tu puisses intégrer la NBA ? Cela ne sauve pas le film en lui-même, mais le fait est qu’il y a un charme très plaisant. On y voit de nombreux joueurs cultes, de Vince Carter à Jason Kidd à tout un tas de pointures. Lil’ Bow Wow n’est qu’un gamin de 14 ans qui n’est qu’au tout début de sa carrière. +1 pour le petit caméo de Jesse Plemons, en OX le bully peu crédible.
11. Uncle Drew
Encore un film qui prouve qu’avoir les plus grandes stars du basket n’est pas un gage de qualité. Malgré un casting XXL (Shaquille O’Neal, Lisa Leslie, Chris Webber), qui sent bon le Hall of Fame, ou presque (désolé Nate Robinson et Aaron Gordon), Uncle Drew pèche par son scénario faiblard et un contenu basket chiche. D’autant plus dommage pour ce dernier point, quand on sait que le film est né d’une série de spots publicitaires de Pepsi avec Kyrie Irving dans la peau d’un vieillard, le fameux Uncle Drew, qui envoie des crossovers à tout va. On ne s’attendait pas à un long-métrage en lice pour les Oscars, mais à plus de séquences dans l’ADN du personnage éponyme. Dommage qu’il faille attendre le dernier quart du film pour enfin voir ces grands noms de la NBA et WNBA en action.
10. Space Jam
Le plus connu, le plus culte. Objectivement pas le meilleur, mais celui qui a marqué plus d’une génération. Pas pour rien qu’il se retrouve avec une suite cette année, plus de 25 ans après l’original. Certains diront qu’il a mal vieilli, mais qu’importe. Ce n’est qu’une aventure mi-live-action mi-animation avec les Looney Tunes et un morceau culte. C’est un film qui raconte beaucoup de son époque, qui tombe pile au moment où Michael Jordan veut revenir à la NBA après un an et demi dans le baseball. Le film reprend ce personnage d’un grand joueur qui arrête son sport de prédilection, se lance dans autre chose, échoue et n’ose pas revenir avant de devoir y retourner de force, pour y atteindre son meilleur niveau. On y voit un film pour enfant d’abord, puis une vraie retranscription de la vie de MJ à cet instant T si crucial dans sa carrière.
9. Love & Basketball
Cette comédie romantique des années 2000 est bien plus qu’une histoire d’amour sur fond de basketball. Ce film de la réalisatrice Gina Prince-Bythewood est aussi une critique du sexisme dans le milieu de la balle orange : les écarts structurels entre femmes et hommes, et ce qui en découle. Une différenciation systémique symbolisée par le combat du personnage principal, Monica Wright (Sanaa Lathan), obligée de redoubler d’efforts pour atteindre son objectif de devenir joueuse professionnelle, quitte à s’exiler, à l’inverse de son petit ami Quincy McCall (Omar Epps). Ce sous-texte politique n’enlève en rien les qualités de comédie romantique de Love & Basketball, qui se regarde facilement comme tel.
8. Hoosiers
Gene Hackman et la légende du basket de l’État de l’Indiana : que demander de plus dans ce superbe film de 1986 où les shorts très courts, la pression de la campagne et l’esprit d’équipe prévalent sur tout le reste. Au début des années 1950, dans une petite ville de l’Indiana, l’équipe de basket du lycée est l’attraction principale de tous les habitants. Et tout le monde a un avis particulier sur le sujet. Gene Hackman est un entraîneur qui cherche une rédemption dans une ville où tout le monde l’attend pour l’encenser… ou très vite le détruire suivant les résultats. Et il va faire des choix discutables, forcément. Tout un univers qu’on retrouvera par exemple avec le Coach Taylor de Friday Night Lights quand une communauté entière est animée par un sport d’équipe. Un beau petit chef-d’œuvre méconnu.
7. Semi-Pro
Le basket est un prétexte pour tout, y compris pour la déconne. Dans Semi-Pro, les potards ont été tournés à fond pour faire un film absurde sur la vie des Flint Tropics, une équipe minable dans les années 1970 de la feue ABA, l’ancienne ligue concurrente de la NBA. On suit Will Ferrell en homme à tout (mal) faire, Andre 3000 en franchise player et Woody Harrelson dans un rôle de guide vétéran. Un Big 3 efficace et bien aidé par des role players à leur place. Au-delà des sketchs, à l’humour parfois daté, Semi-Pro nous plonge dans une partie de l’histoire du basketball américain, avec la fusion entre la ABA et la NBA en 1976 et… la naissance fictive du alley-oop.
6. High Flying Bird
Si l’on peut trouver de nombreux films sur le basket, rares sont ceux qui l’abordent d’un point de vue business. Et c’est bien dommage car l’industrie de la NBA est un monstre à part entière, une entité énorme qui n’est pas la partie la plus noble de ce sport, mais l’une des plus importantes lorsque l’on évoque les pros. L’exception ne pouvait être signée que par le grand Steven Soderbergh. Mais plutôt que de faire un film classique, il décide d’aborder ça comme un film de braquage, de sauvetage, militant. D’un agent qui voit sa position sur le point de sauter à cause d’une grève des joueurs. Des entourloupes qui permettent de mieux capter tous les enjeux du système de recrutement des rookies, et de la quantité d’argent qui entoure la NBA. En plus d’être un très bon film Netflix, filmé à l’iPhone — oui, vous avez bien lu.
5. Blue Chips
Quand William Friedkin, le réalisateur de French Connection, Sorcerer ou l’Exorciste, fait appel à Ron Shelton, le scénariste des Blancs ne savent pas sauter, on peut s’attendre à un film sportif explosif. Sans être le chef-d’œuvre annoncé, Blue Chips évoque le championnat universitaire, totalement électrique et presque plus important que la NBA aux USA. Avec un jeune Shaq qui est justement une star du Final Four, la finale du basket universitaire, le film croise un Nick Nolte totalement dans l’illégalité qui monte en pression à chaque minute, torturé entre la victoire, le sport et l’argent. L’énergie du basket vue par l’expert de la tension Friedkin offre de super moments rarement égalés au cinéma.
4. Coach Carter
Samuel L. Jackson en coach autoritaire, ferme et déterminé mais avec un grand cœur. C’est à peu près le résumé de Coach Carter, biopic/teen movie sur un entraîneur reprenant l’équipe à la dérive de son ancien lycée. Grâce à une réalisation simple, honnête et sans artifice, ce film, produit par MTV, est devenu un classique instantané de nos années ado. Une plongée dans la vie de jeunes hommes à la croisée des chemins : entre une bourse d’étude à la fac pour continuer le basket ou rester dans le ghetto. En plus d’une histoire d’hommes, c’est aussi un beau film de basket grâce à des séquences d’entraînement et en matches kiffantes, avec en point d’orgue une dernière rencontre pleine de suspense, qui fait toujours son petit effet, même 16 ans après.
3. Above The Rim
Phil Jackson est devenu un entraîneur légendaire en remportant 11 titres NBA (!!!) grâce à son concept d’attaque en triangle. Une formule gagnante que l’on retrouve également dans Above The Rim et le triangle relationnel entre Duane Martin, Tupac Shakur et Leon Robinson. Les trois personnages sont liés par une relation d’amour-haine, qui atteint son paroxysme dans le match final du film, une rencontre de street basket iconique où tous les coups sont permis. Mention spéciale pour la bande-originale, un vrai bijou.
2. He Got Game
Spike Lee avait voulu faire un film sur une relation père-fils compliquée, avec du basket autour. La réalité est tout autre. Si la filiation entre Denzel Washington et Ray Allen est importante, ce film raconte autre chose de plus intéressant. En réalité, He Got Game démontre à la perfection l’énorme pression mise sur les épaules des futurs rookies, et notamment les meilleurs. Jesus Shuttlesworth est l’un des meilleurs de sa génération et tout le monde veut savoir dans quelle université, dans quelle équipe il ira. On essaye de l’acheter, de céder à des pressions, qu’elles soient familiales, amoureuses, amicales ou financières. Alors oui, l’histoire de famille est primordiale à ce récit, mais c’est un film intéressant pour ce qu’il dit de la pression de la professionnalisation des joueurs de basket. Un bel aperçu de l’envers du décor, qui a vieilli sur pas mal d’aspects, mais reste tout à fait crédible sur un tas d’autres. Surtout quand on sait que Ray Allen n’avait pas encore signé dans une équipe au moment où il a tourné le film.
1. Les Blancs ne savent pas sauter
Wesley Snipes et Woody Harrelson nous régalent dans ce film de basket, drôle, prenant et spectaculaire, qui reprend avec succès les codes du buddy movie, genre en vogue dans les années 1980 et 1990. Sidney Deane (Snipes) et Billy Hoyle (Harrelson), les deux protagonistes, nous embarquent dans leurs combines sur les playgrounds de Los Angeles, ce qui donne lieu à des scènes qui puent le basket californien. Trashtalk, gestes spectaculaires, un peu de bagarre et du soleil, c’est un véritable régal. Pas pour rien que près de 20 ans après sa sortie, White Men Can’t Jump est un objet culte de la pop culture.
Classement réalisé par Abdallah Soidri, Arthur Cios et Aurélien Chapuis.