À 15 ans, Léna Jennequin a été investie d’une mission assez exceptionnelle : le Paris Saint-Germain lui a confié la réalisation d’un documentaire en plusieurs épisodes sur les jeunes de son centre de (pré)formation. Des marches du Festival de Cannes à la présentation de sa série, émue, devant ses parents, Léna, élève en seconde près de Paris, nous a raconté son parcours.
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Konbini | Raconte-nous ton parcours. Comment en es-tu venue à réaliser une série ?
Léna Jennequin | Je suis passionnée par le cinéma et l’audiovisuel depuis toute petite. Dès 6 ou 7 ans, j’ai commencé à faire des vidéos et à les monter sur le téléphone de mes parents. Ensuite, je faisais des courts-métrages avec mes amies, on mettait ça sur YouTube. C’est là qu’est née ma passion.
J’ai continué pendant plusieurs années, je n’ai jamais lâché. L’année dernière, j’ai été lauréate du concours Le Projet Moteur ! Avec tous les lauréats du concours, on a monté les marches à Cannes et reçu un prix des mains de Thierry Frémaux. C’était inoubliable de voir le festival de l’intérieur.
Comment a démarré ton aventure avec le PSG ?
Au retour de Cannes, j’ai envoyé un mail au PSG. J’avais l’idée de filmer des jeunes du centre, et je me suis dit “qui ne tente rien n’a rien”. J’ai pitché mon projet, qui était de faire une série sur des jeunes qui font tout pour leurs rêves, une série sur des jeunes par des jeunes.
Je n’attendais pas de réponse, mais le PSG m’a proposé un rendez-vous dans la foulée. J’ai accepté, je me suis retrouvée au PSG, j’ai pu me présenter. J’ai ensuite fait un script pour détailler mes idées, c’était d’ailleurs compliqué de tout mettre à l’écrit. Le PSG a choisi quatre jeunes de son centre, deux filles, Katia Imarazene et Eden Le Guilly, 16 ans, et deux garçons, Younes Idder et Adam Ayari, 14 ans, puis les tournages ont commencé.
Justement, comment s’est passée la réalisation de cette docu-série ?
J’ai tourné pendant environ cinquante, soixante jours sur huit mois, de novembre à juin. En tout, j’avais 670 heures de rush. J’ai tout fait toute seule, j’ai filmé et monté. C’est un ami à moi, Hugo Goncalves, qui a fait la musique. Mes parents, passionnés du PSG, m’accompagnaient partout. C’est eux qui m’ont transmis leur amour du foot !
Avec les quatre jeunes, comment ça s’est déroulé ?
Avant de commencer à tourner, j’ai passé plusieurs jours avec eux sans caméra, pour discuter et pour qu’ils me prennent d’abord pour une amie et pas pour une journaliste. On s’est tout de suite bien entendus car on a le même âge, et on est tous passionnés par quelque chose, que ce soit le cinéma ou le football. On avait donc plein de points en commun, et sur les tournages, ça allait tout seul, ça ne les dérangeait pas du tout que je les suive.
Ce mercredi soir a eu lieu l’avant-première de ta série. Alors, quel a été ton ressenti ?
C’était incroyable, j’appréhendais un peu puis j’ai vraiment réalisé ce qui m’arrivait quand je suis montée sur scène devant une centaine de personnes. On a projeté le premier épisode et il a été très bien reçu !
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter désormais ?
À court terme, de pouvoir continuer à faire des projets en parallèle du lycée. À moyen terme, d’intégrer une école de cinéma, et, à long terme, de réaliser un long-métrage !
Le premier épisode de la série Face à leur destin sera disponible à 18 heures le jeudi 23 juin sur la chaîne YouTube du PSG, sur PSG TV et sur beIN Sports.