Le périple commence à deux pas des Champs-Élysées, par une porte dérobée du palace George V. À première vue et de l’extérieur, difficile d’imaginer que l’une des émissions les plus populaires du paysage audiovisuel français est en train d’y tourner une séquence finale et cruciale du programme. Pas un camion à l’horizon, pas un technicien, pas un câble qui dépasse. Et pourtant, une fois la porte passée, c’est un drôle de manège qui s’est emparé des cuisines de l’hôtel.
À voir aussi sur Konbini
Entre les cuisiniers, les serveurs et les chariots de vaisselle soigneusement empilée, des caméramans par dizaines fusent et s’activent pour tourner l’ultime séquence de Top Chef : la tant redoutée cérémonie des couteaux, lors de laquelle les deux candidats finalistes apprennent enfin s’ils ont remporté le célèbre concours culinaire.
C’est derrière les rideaux d’un des salons privés du George V que nous assistons, en toute discrétion, à la cérémonie de Louise Bourrat, candidate remarquée de l’émission. Face à elle, le pupitre dans lequel est enfoncé le couteau de la victoire – ou de la défaite. Derrière elle, ses proches, ses amis, mais aussi quelques candidats de l’émission sont venus la soutenir pour ce moment de grâce : Wilfried, Thibaut, Pascal, Ambroise, Elis, ou encore Tania…
Arnaud Delvenne, lui, est installé un étage au-dessus, de manière à ne rien entendre et ne rien voir. Car, pour des raisons logistiques, les deux séquences sont filmées séparément, à quelques minutes d’intervalle.
Dans le salon où Louise et ses proches sont installés, la tension est palpable. La chaleur et les longs silences, permettant aux cadreurs et caméramans d’assurer les plans et les différentes prises de vues, n’arrangent rien. Mais après quelques minutes interminables, c’est le moment fatidique pour Louise : celui de tirer le couteau qui, selon la couleur de sa lame, indiquera si c’est elle qui remporte le concours ou non.
Elle souffle, elle tremblote, et regarde Hélène Darroze droit dans les yeux, avant de se lancer finalement, laissant révéler la si attendue lame argentée. Une fois le couteau reposé sur son socle, l’heure est aux larmes, aux rires et aux embrassades. La fin logique d’un parcours remarquable pour Louise, n’en déplaise à ses détracteurs, et le point de départ d’une nouvelle aventure humaine, à n’en pas douter.