Une nouvelle classification des métiers dans l’hôtellerie-restauration va remplacer celle datant de 1997 et enfin intégrer la formation et les diplômes, a-t-on appris dimanche auprès des partenaires sociaux de la branche, actuellement touchée par une pénurie de personnel.
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“Cette classification va permettre la reconnaissance de nouveaux métiers et des diplômes”, s’est félicité Thierry Grégoire, porte-parole de l’Umih, la principale organisation patronale. “Ça permet d’aller de l’avant, c’est une bonne chose. La précédente datait de 1997, elle était complètement obsolète.”
Le dirigeant a indiqué que cet accord majoritaire avait été signé côté patronal par les quatre organisations représentatives (Umih, GNI, GNC, SNRTC), et côté salarié par la CFDT, FO et la CFE-CGC. Seule la CGT, 1er syndicat de la branche, manque à l’appel.
“On a classifié les catégories professionnelles par rapport aux compétences exigées”, s’est félicitée Stéphanie Dayan (CFDT), en rappelant que les travaux avaient commencé “dès 2017”. “C’est maintenant plus clair pour les salariés, les entreprises. Et cela prend désormais en compte les formations, ce qui n’était pas le cas avant.”
“Cette nouvelle grille de classification offre désormais de véritables perspectives de déroulement de carrière, contribuant ainsi à l’attractivité du secteur”, précise la CFDT dans une communication. “Elle permet de définir un positionnement clair à chaque salarié.”
La classification, transmise à l’AFP, se décompose en plusieurs grilles. L’une d’elles décrit pour chaque échelon les compétences demandées en matière de technicité, de formation, d’autonomie et d’animation d’équipe. Une autre précise pour chaque métier l’échelon minimum d’embauche par rapport aux diplômes obtenus, et une autre encore l’échelon minimum par type de métier. Concrètement, un titulaire de CAP cuisine ne peut par exemple plus exercer au niveau I, l’échelon 1 du niveau II devenant le minimum légal.
Des accords similaires dans la branche sont désormais attendus prochainement en matière de qualité de vie au travail (QVT) et de prévoyance/protection sociale.
Au printemps, un accord prévoyant une rémunération minimum supérieure de 5 % au Smic et une augmentation moyenne de 16,33 % de l’ensemble de la grille des salaires a été étendu par l’administration, après de nombreuses années d’immobilisme.
Le secteur pèse environ un million de salariés et 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. En raison d’une perte d’attractivité accentuée par la crise sanitaire et l’envolée de l’inflation, il souffre actuellement d’un cruel déficit de personnel.
Konbini avec AFP