Paulo Dybala à l’OM ? Et pourquoi pas. Son départ définitivement acté de la Juventus ce 30 juin — ce qui en a rendu triste plus d’un —, l’attaquant est libre de s’engager où il le souhaite. Malgré des touches avec l’Inter (l’ennemi juré de la Juve, rappelons-le), l’AC Milan et le FC Séville, on ne sait toujours pas où évoluera le génial argentin la saison prochaine. Le pedigree du joueur de 28 ans voudrait qu’il finisse chez un mastodonte européen, alors que le club parfait pour lui ne fait pas partie du gratin continental. Mais quel est-il, vous demandez-vous ? Il s’agit de l’Olympique de Marseille. On vous explique.
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Le nouveau roi de Marseille
Dans le foot comme en amour, les meilleurs partis ne sont pas les plus clinquants. Certes, l’OM est (très) loin d’être un ténor européen, mais le club a ce petit quelque chose qui permettrait à l’ancien Turinois de s’épanouir pleinement (si les pépins physiques le laissent tranquille) et de devenir le nouveau roi de la cité phocéenne (en cohabitation avec Jul). À condition, bien sûr, de revoir ses ambitions salariales à la baisse, car le jeu en vaut la chandelle.
À Marseille, on aime les Argentins et les joueurs de ballon. Ça tombe bien, Dybala regroupe les deux. De quoi plaire à un public exigeant qui ne demande qu’à s’enflammer et à encenser un joueur qui le leur rendra sur le terrain, même si l’histoire ne dure qu’une saison (coucou, Drogba). L’histoire récente du club le prouve. Lucho González, Luiz Gustavo et, dernièrement, Gerson ou Mattéo Guendouzi ont d’abord conquis le Vélodrome par leurs qualités footballistiques.
Et il suffit d’avoir vu quelques matches de Dybala avec la Vieille Dame pour savoir qu’il n’en manque pas. Dans une interview à la Gazzetta dello Sport en 2020, Alessandro Del Piero, icône de la Juve, parlait de l’Argentin comme d’“un joueur d’une qualité extraordinaire”. Un footballeur premium, donc, pile ce qu’il manque au club olympien pour passer un cap, notamment en Ligue des champions, où il n’a même pas passé la phase de poules lors de ses deux dernières participations (2013, 2020).
Le chaînon manquant de l’équipe
Cela fait de nombreuses saisons que l’OM est à la recherche d’un “grand attaquant”. Darío Benedetto, Arkadiusz Milik, Bafétimbi Gomis ou Mario Balotelli n’ont pas répondu aux attentes, à cause d’un impact trop faible ou d’un manque de temps. Paulo Dybala comblerait enfin ce manque et même plus. Car “La Joya” est bien plus qu’un attaquant. Ses qualités techniques lui permettent d’évoluer aussi bien en pointe — là où il est le plus brillant — que dans une position plus reculée, comme milieu offensif.
Surtout, il sait marquer et faire marquer. En attestent ses statistiques du côté de la Juventus : 118 buts et 55 passes décisives en 326 matches. La polyvalence de l’Argentin apporterait fluidité et efficacité à une équipe dont le rendement offensif a souvent été pointé du doigt la saison dernière (cf. le parcours en Ligue Europa et la demi-finale retour de Ligue Europa Conférence). Rien que d’imaginer les buts nés des combinaisons entre l’international argentin et Dimitri Payet, Gerson ou Cengiz Ünder, on en salive déjà.
La vie de rêve à la marseillaise
Et puis, il y a les à-côtés. Paulo Dybala a un faible pour le soleil, alors comment ne pas l’imaginer aller se prélasser sur les rochers de Tuba ? Paulo Dybala adore les voitures, alors comment ne pas l’imaginer faire ronfler le moteur sur la corniche ? Paulo Dybala apprécie les bons plats, alors comment ne pas l’imaginer aller s’attabler chez Alexandre Mazzia – comme quelques autres joueurs marseillais qui y ont leurs habitudes –, le restaurant triplement étoilé le plus en vue du moment sur la scène gastronomique.
À l’inverse de Turin, où la vie y est plus calme et plus timide, Marseille est la ville qu’il faut à Paulo Dybala. Le climat, la ferveur des supporters, l’environnement, la passion et la chaleur sont autant d’arguments pour relancer la carrière de l’Argentin qui, après de nombreuses blessures et une douloureuse rupture avec la Juventus, est plus que jamais en quête de nouveaux challenges.
Article écrit par Robin Panfili et Abdallah Soidri.