Ça y est, c’est novembre, et comme chaque année en novembre, votre meilleur ami Football Manager revient pour vous aider à passer l’hiver en vous faisant oublier le monde extérieur, la température qui chute, les jours qui raccourcissent et le classement de l’Olympique Lyonnais.
À voir aussi sur Konbini
Malheureusement, ce Football Manager 2017 a un petit goût de 2016 : chez Sports Interactive, on ne s’est pas trop foulé cette année.
Adios les Rosbeefs
Commençons par la grande nouveauté de Football Manager 2017, la seule et unique qui peut tournebouler votre partie dans tous les sens sans prévenir : le Brexit. Au lancement de votre partie, trois scénarii peuvent se produire concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne : le gentil, le moyen et le très méchant. En cas de “Hard Brexit”, il devient quasiment impossible de transférer des joueurs non-anglais en Premier League : plus de jeunes espoirs, plus de sud-Américains super forts, plus rien sauf des internationaux confirmés, et encore. C’est alors toute votre partie qui se retrouve chamboulée : la Premier League s’écroule comme l’OM après le départ de Didier Deschamps, la Ligue 1 se retrouve propulsée dans le Big Four, Paris passe les quarts de la Ligue des Champ – ah non, toujours pas, au temps pour moi.
Bref, même si on peut le résumer à un petit délire des développeurs, la mise en action du Brexit dans le jeu rend les choses imprévisibles, surtout si l’on joue en Angleterre. Eh ouais mes petits, vous allez moins faire les malins avec vos douze milliards de budget transferts si vous devez recruter uniquement des Anglais tout nuls, ça vous fera les pieds !
Un (gros) air de déjà vu
Pour le reste, ce Football Manager 2017 est très, très proche de sa version 2016. À part le Brexit, qui en soi n’est pas vraiment une nouveauté de gameplay, très peu de choses changent. Sur les très nombreuses nouveautés annoncées il y a trois semaines par Miles Jacobson dans la vidéo de reveal du jeu, nombreuses sont celles qui n’apportent pas grand-chose voire rien du tout. On nous avait annoncé douze milliards de nouvelles animations pour le match engine : à part deux angles de caméra, aucune différence n’est vraiment notable. C’est très légèrement plus fluide et plus joli, mais ce n’est pas du FIFA 17 non plus. De toute façon, on ne joue pas à Football Manager pour la beauté des graphismes.
Du côté des conférences de presse, si vous êtes un habitué du jeu, vous devriez pouvoir cliquer sur les réponses rien qu’en lisant les deux premiers mots : rien n’a changé ou presque, les mêmes questions stupides sont là (“Qui est selon vous le maillon faible de l’AS Pouzouzou sur Rhône ?“) et il vous faudra une saison maximum avant d’envoyer votre adjoint à votre place. Un peu de changement de ce côté n’aurait vraiment pas fait de mal.
Des micro-nouveautés sans intérêt
Grande “nouveauté” annoncée : le faux réseau social, censé révolutionner la façon de suivre les news. Au milieu des infos, des tweets sans aucun intérêt dans un fouillis digne des premières versions de Twitter. À la limite, si on avait eu droit à quelques insultes de haters ou quelques tweets de hipsters nous demandant de recruter le jeune de 16 ans de l’Etoile du Sahel, pourquoi pas, mais là, il n’y a absolument aucun intérêt à cet onglet.
Au rayon des ajouts inutiles, deux nouveaux postes dans le staff : “Analyste de données” et “Chercheur en sciences du sport”. Vous vous demandez à quoi ils servent ? Et bien je vous le demande, ma petite dame. Apparemment les analystes sont censés donner plus d’informations sur les joueurs, mais je vous avoue n’avoir rien trouvé ni vu de concret là-dessus dans le jeu.
Ah, et il y a le mode draft aussi. Le mode draft, c’est comme Pokémon Go : c’est rigolo deux, trois fois avec des copains et pouf, on oublie. C’est Mon Petit Gazon, mais en aléatoire, en long et sans les valises à Nanard. Passez votre chemin.
Néanmoins, quelques améliorations bienvenues
Football Manager 2017 apporte quand même son lot de réjouissances, même si ce sont pour la plupart des corrections et des ajustements plutôt que de réelles innovations. Il faut tout d’abord noter l’excellent travail concernant la notation et l’attribution des bons postes pour la Ligue 1 sur ce Football Manager 2017. Comme l’an dernier, la notation est homogène et il n’y a quasiment aucune erreur concernant le positionnement des joueurs. Ça nous change de l’ancienne équipe de scouts qui faisait tout n’importe comment.
Du côté du recrutement, une petite nouveauté presque anodine : la possibilité de faire des promesses à des joueurs avant même de leur proposer un contrat. Ainsi, si vous voulez recruter Lionel Messi à Guingamp, vous pouvez tenter de lui promettre de gagner la Ligue des Champions d’ici 2018 et de lui donner le brassard de capitaine pour qu’il accepte une approche contractuelle (spoiler : ça ne marchera pas).
Du côté du match engine, le “bug des latéraux” a enfin été corrigé. Finis les arrières latéraux qui finissent à 7.8 de moyenne avec 15 passes décisives, finies les tactiques cheatées où il suffisait de balancer 85 centres par match pour l’emporter largement : le jeu semble enfin équilibré et les buts moins stéréotypés. Ça paraît anodin comme ça, mais le changement était clairement impératif.
Autre amélioration bienvenue : les rapports des scouts. Auparavant relativement limités, les compte-rendus des recruteurs sont désormais ultra-complets, voire fastidieux tant ils sont longs et précis. Chaque joueur a ainsi droit à une liste d’une dizaines de points forts et points faibles, avec des stats disséminées un peu partout. Idéal pour les chasseurs de perles.
Football Manager 2017, le verdict : mouais
Comme tous les ans, Football Manager 2017 vaut le coup rien que pour sa base de données monumentales. Ne vous y trompez pas : même si cette édition est (très) légère en termes de nouveautés, vous n’aurez aucun mal à perdre plusieurs centaines d’heures dedans. Malgré tout, on pouvait s’attendre à un peu plus de consistance pour cette édition 2017. Sports Interactive semble se reposer sur ses lauriers depuis quelques années, et c’est bien dommage. Entre les nouveautés inutiles, la légère hausse de prix, les conférences de presse toujours aussi répétitives et l’absence de réelle progression, que ce soit le match engine ou l’interface, il y a de quoi être un peu déçu de ce Football Manager 2017 dont la seule qualité est de ne pas avoir de gros défauts. Dommage.