Toute ma réflexion a commencé en Angleterre, et plus précisément dans un dortoir d’université perdu à Birmingham. À l’époque, je poursuivais mes études dans cette bien jolie bourgade (oui, il n’y a pas que les Peaky Blinders) et j’avais un petit copain. On commençait notre histoire d’amour, et une nuit, on s’apprêtait à faire… vous savez quoi. Tout allait super bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que je commence à entendre des échos de “Let’s Get It On” de Marvin Gaye.
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Attention ! Je tiens à préciser que je n’ai rien contre cette chanson et encore moins contre cet artiste qui, selon moi, est l’un des meilleurs du XXe siècle. Juste, vous voyez, quoi… Mon petit ami met donc cette chanson très lente et romantique et me regarde dans les yeux d’un air passionné. Je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire intérieurement (et un peu extérieurement) en pensant que son but était de reproduire une scène d’amour de The Notebook. Sans Ryan Gosling ni Rachel McAdams.
Dès que cette association d’idées s’est faite, je n’étais (malheureusement) plus dedans. Pire encore, des questions intrusives ont commencé à surgir en masse dans ma tête, comme : “Et maintenant, est-ce que je suis censée agir passionnellement comme lui ? Est-ce qu’on est censés accompagner le rythme de la musique ? Est-ce qu’on est obligés de se regarder dans les yeux comme dans un film hollywoodien ?” Bref, vous l’avez compris, j’étais plus dans une analyse de films que dans le moment présent. J’en garde donc un souvenir tout aussi hilarant qu’angoissant.
Depuis ce moment-là, la question “Est-ce que c’est cool ou cringe de faire l’amour sur de la musique ?” m’a poursuivie. J’en ai parlé à mon entourage, aussi divers et varié soit-il, et il semble se diviser entre ceux qui pensent que faire sur de la musique, c’est vraiment trop gênant (comme moi), et ceux qui sont de vrais fans du coït musical. Aujourd’hui, j’ai finalement eu l’opportunité de faire une enquête plus approfondie (avec le témoignage d’une vingtaine de mes collègues et amis, donc on n’est pas sur une précision scientifique) et voilà mes résultats.
Ken avec de la musique est – apparemment – bien plus cool que ce que je pensais
Sur 20 personnes, seulement 5 pensent que c’est vraiment trop cringe. Je suis donc en minorité et je me sens seule.
OMG, bien plus de personnes que ce que je pensais le font
Bon, seulement 2 personnes le font absolument tout le temps (ce qui est déjà beaucoup, à mon avis), mais tout de même, 13 personnes sur 20 le font de temps en temps, donc plus de la moitié. Ce chiffre est non négligeable.
Quoi ?! Quasiment la moitié d’entre eux ont une playlist ?
Je dois avouer qu’avoir une playlist pour ken m’a toujours paru être l’apogée du cringe, mais vraisemblablement, n’importe quelle personne assise à côté de moi pourrait en avoir une.
Je dois admettre que ces chiffres sont étonnants, et ça m’a donné envie d’enquêter davantage. J’ai donc demandé aux participants à cette enquête de m’expliquer ce qui leur faisait aimer faire l’acte en écoutant de la musique :
Conclusion : mettre de la musique en faisant crac-crac peut être bien, mais que lorsque le contexte et la musique s’y prêtent
Vous me direz : “De toute façon, tout est relatif !” Oui, je sais. Mais dans ce cas précis, je n’avais pas réfléchi au fait que si la musique est bien, elle peut vraiment exacerber l’intensité du moment. En fait, c’est un élément à double tranchant qui peut être soit génial, soit la source d’un moment monstrueusement gênant.
Dans les réponses, deux gros éléments font surface : le contexte (donc la personne avec qui vous passez à l’acte ainsi que l’environnement dans lequel vous vous trouvez) et la musique (évidemment, faire l’amour sur du Cigarettes After Sex n’est pas la même chose que le faire sur “Everytime We Touch” de Cascada).
Cadeau de la fin : des pépites musicales qui pimenteront vos soirées
Pour ne pas vous laisser sur votre fin, voici quelques chansons que j’ai récoltées lors de cette passionnante enquête :