Du jeudi 5 au dimanche 8 décembre, la Fête des Lumières est de retour à Lyon, parant la métropole de 65 œuvres flamboyantes. La sculpture, l’art numérique, le son et la lumière sont au rendez-vous dans une trentaine de lieux, permettant l’exposition de créations diverses. À quelques jours du lancement du festival, nous avons sélectionné trois projets particulièrement saisissants.
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TraPPed interroge le rapport de l’homme à la machine
“TraPPed”. (© Encor Studio)
Dans le centre-ville de Lyon, place Gabriel Rambaud, un robot se retrouvera ce week-end confiné à l’intérieur d’un dôme translucide et embrumé. Piégé (“trapped”) dans sa prison transparente, le robot évoluera au gré des stimuli de l’assistance, tentant, sans jamais y parvenir, de se faire comprendre. Aveugle mais équipée de capteurs, la bête peut réagir mais jamais comprendre et ses actions sont dépendantes des sons et vibrations émis par le public.
Créée par le studio suisse Encor, en coproduction avec le Mirage Festival, l’installation interactive “évoque la personnification des machines et de l’intelligence artificielle et interroge l’attitude de l’homme face à ce qui le dépasse”. Libres face à la prison du robot, les spectateur·rice·s ne pourront s’empêcher d’être hypnotisé·e·s par la danse binaire de ce dernier.
Wasserleuchten, l’éclat de l’eau entre violence et beauté
“Wasserleuchten”. (© Ralf Lottig)
Entre la Saône et le Rhône, la fontaine des Jacobins se fera le berceau d’une interrogation autour de l’eau, un élément qui – comme ses trois frères – revêt des caractéristiques aussi belles que destructrices. La fontaine, symbole de calme, devient “l’épicentre d’un fantastique univers aquatique” où se produira une inondation digitale grâce à une scénographie technique mêlant laser, brume, vent et pluie.
Autant “synonyme de mort et de violence que de naissance ou de renouveau”, l’eau permet à Tarm, l’équipe allemande responsable du projet, d’élaborer une réflexion autour de la nature et de ce qu’en fait l’homme. Sons, lumières, matières et couleurs sont convoqués afin de proposer une œuvre immersive et spirituelle.
Daydreams, une invitation au voyage immobile et au rêve éveillé
“Daydreams”. (© Flshka design/Fête des Lumières 2019)
Toute proche du pont de la Feuillée, la gare Saint-Paul sera quant à elle ornée de projections surréalistes, fantastiques et futuristes grâce aux installations immersives du studio Flshka design. Les projections, très justement installées sur la façade d’une gare, sont une invitation au voyage. Celui-ci est cependant davantage cérébral que physique puisque ce sont des œuvres empreintes des univers de René Magritte, Salvador Dalí ou encore Lewis Caroll qui nous plongeront “dans les méandres [de nos] songes”.
Daydreams n’est pas qu’une ode à des artistes du passé. L’installation se retrouve par moments perturbée par une imagerie futuriste permettant aux “styles [de] se télescope[r], se mêle[r] et [de] se nourri[r] les uns des autres pour laisser place à une nouvelle esthétique”. Du jeudi au vendredi, à la nuit tombée, le public pourra ainsi profiter de rêveries éveillées, fantastiques et colorées.
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La Fête des Lumières aura lieu cette année du jeudi 5 au dimanche 8 décembre.