Équipé de son drone à la pointe de la technologie, l’artiste vénézuélien survole les zones côtières du monde et n’oublie pas d’en garder un souvenir numérique.
À voir aussi sur Konbini
L’océan, la mer, les rivières, les lacs… Après tout, ce n’est pas pour rien que notre Terre est couramment surnommée la planète bleue. À chaque nouvelle période estivale, des milliers de citadins délaissent le bruit incessant des Klaxons et des sirènes de pompiers pour y préférer une baignade ostensiblement plus paisible dans l’étendue aquatique de leur choix. C’est une évidence, on adore l’eau et tout ce qui s’y rattache : la plage, le sable, les rochers. Et ça, Luis Aguilera l’a très bien compris.
Depuis un bon bout de temps, ce photographe originaire de Caracas sillonne une multitude de plages à travers le monde pour nourrir sa fascination pour l’océan et sa proximité avec l’humain. “J’aime voir à quel point l’eau a l’air calme vue d’en haut et à quel point les gens ont l’air détendus et désinhibés quand ils bronzent ou vont nager”, nous explique-t-il. Son intérêt l’a ainsi poussé à inaugurer Thalassophile, une série de photos toutes prises à une hauteur vertigineuse dont le modèle principal n’est autre que l’océan lui-même.
“À plus de 120 mètres au-dessus du sol, je peux capturer l’immensité et la force de l’océan et la façon dont les gens paraissent minuscules en comparaison, avance Luis. Nous sommes naturellement attirés par l’eau et par la plage, c’est ce que je voulais montrer avec le drone”. Car oui, pour réaliser ces prises de vues aériennes, le photographe vénézuélien n’a pas eu besoin de grimper à bord d’un hélicoptère. Progrès technologique oblige, il a surtout investi dans un drone dont il ne compte clairement pas se séparer de sitôt.
“J’ai dû changer ma perspective et oublier tout ce que je savais sur la photographie pour faire usage de cette technologie”
En revanche, bien que son acolyte numérique soit fourni avec un guide d’utilisation, Luis Aguilera n’a pas tout de suite maîtrisé l’engin :“J’ai appris par moi-même à utiliser le drone, confie l’artiste. Il y a eu un temps d’apprentissage parce que ça ne s’utilise pas de la même manière qu’un appareil classique, donc c’était intéressant de voir comment j’ai dû changer ma perspective et oublier tout ce que je savais sur la photographie pour faire usage de cette technologie”.
Fort heureusement, son investissement personnel a payé, comme le prouvent les différents clichés qu’il a pu prendre jusqu’ici. Clichés qui ne sont d’ailleurs pas modifiés, ou presque, comme nous le confirme le principal intéressé : “Je ne retouche pas la photo, juste une légère correction colorimétrique parfois mais rien de radical.”
Pour le moment, son expérience de photographe/globe-trotter a conduit Luis à visiter plusieurs destinations qu’on lui envie déjà, des zones côtières vibrantes de Floride à celles plus exotiques de Jamaïque. Mais s’il devait choisir son endroit favori à photographier, son choix se porte sur les plages de sable noir situées sur l’archipel d’Hawaï :“Ces plages sont particulièrement uniques et je n’avais jamais vu ça auparavant, s’extasie-t-il. J’ai littéralement dû descendre toute une vallée avec mon drone pendant plus d’une heure pour capturer ces photos.” Et son périple ne fait que commencer.
De belles destinations à venir
Prévoyant et toujours passionné, Luis Aguilera ne perd pas de temps et a déjà bon nombre de lieux qu’il compte prochainement mettre sur son itinéraire. Une escale dans notre Hexagone est d’ores et déjà planifiée : “L’année prochaine, je vais me rendre à Cannes et je conduirai ensuite jusqu’à L’Aquila en Italie. J’ai aussi remarqué qu’il n’y avait pas beaucoup de photos de drones de mon continent natal donc l’année suivante, je compte aussi voyager jusqu’en Colombie.” D’ambition, le photographe ne manque clairement pas. D’ailleurs, il envisage déjà de prendre un virage créatif.
“Je me dis que j’aimerais davantage me focaliser sur les déserts et les forêts tropicales, nous concède l’artiste vénézuélien. J’ai pris une photo de Miami le lendemain du passage de l’ouragan Irma et c’était une image tellement sombre et captivante, celle d’un arbre déraciné au milieu d’un cimetière. Ça m’a fait me dire qu’il était peut-être temps de se concentrer sur d’autres paysages, éventuellement plus verts”. De notre côté, on ne peut qu’encourager cette initiative et espérer pouvoir continuer à suivre ses escapades sur son compte Instagram.