Afghanistan : manifestation de femmes contre la “machine criminelle” talibane

Afghanistan : manifestation de femmes contre la “machine criminelle” talibane

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Mohd RASFAN / AFP

Une trentaine de femmes ont défilé à Kaboul, avant d’être arrêtées par les talibans.

Quelques dizaines d’Afghanes ont manifesté mardi à Kaboul pour demander le respect de leurs droits et la fin des “meurtres” talibans visant des membres de l’ancien régime, avant d’être rapidement interrompues par les combattants islamistes.

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La trentaine de jeunes femmes, réunies près d’une grande mosquée du centre de la capitale afghane, a pu défiler sur quelques centaines de mètres aux cris de “Justice” avant d’être stoppées.

“Je demande au monde : dites aux talibans d’arrêter les meurtres”, a déclaré à l’AFP l’une des manifestantes, Nayera Koahistani. “Nous voulons la liberté, nous voulons la justice”. “Pour la millième fois, nous voulons que ce groupe stoppe sa machine criminelle. Les anciens membres de l’armée et employés gouvernementaux sont directement menacés”, a affirmé une autre, Laila Basam.

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Les talibans ont brièvement détenu plusieurs journalistes qui couvraient la manifestation, ont confisqué leurs caméras et appareils photo et ne les ont rendus qu’après avoir fait effacer les images.

Le mot d’ordre, diffusé via les réseaux sociaux, appelait à protester contre les “meurtres mystérieux de jeunes gens, particulièrement les anciens militaires du pays”. Selon les Nations unies et les ONG Amnesty International et Human Rights Watch, il existe des allégations crédibles de l’exécution sommaire ou de la disparition forcée de plus de 100 ex-agents de la police et du renseignement depuis la prise du pouvoir des talibans, mi-août.

En Afghanistan, les talibans continuent à réduire les droits des femmes

Un autre rassemblement de femmes réclamant le respect de leurs droits à l’éducation et au travail se tenait simultanément à Kaboul. Les manifestations sont pour la plupart interdites par les nouveaux maîtres de l’Afghanistan, sauf en de rares occasions, quand les mots d’ordre sont en leur faveur.

En quête de reconnaissance internationale, ceux-ci se sont engagés à gouverner moins brutalement que lors de leur premier règne (1996-2001), mais les femmes sont toujours largement exclues de la fonction publique et de l’accès à l’éducation secondaire.

Les talibans ont aussi émis des recommandations demandant aux conducteurs de ne pas circuler avec des femmes sur de longues distances si elles ne sont pas accompagnées.

Konbini news avec AFP