Vendredi, le groupe britannique Deliveroo a annoncé qu’il envisageait de “mettre fin à ses activités en Espagne”, où la loi imposera à partir du 12 août aux sociétés livrant à domicile via des applications numériques d’embaucher comme salariés tous leurs livreurs.
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“Deliveroo annonce aujourd’hui son intention de réaliser une consultation parmi ses employés sur la cessation de ses opérations en Espagne”, a indiqué la société dans un communiqué.
La nouvelle législation “n’est pas le motif pour lequel Deliveroo a pris cette décision”, qui se base sur un motif “purement économique”, a affirmé un porte-parole de l’entreprise, assurant que l’entreprise avait “la capacité financière pour prendre en charge l’embauche des livreurs”.
Toutefois, “notre position depuis le début est que [la loi] n’est pas adaptée aux conditions du marché et aux conditions de travail”, a-t-il précisé. Deliveroo affirme dans son communiqué que l’Espagne pèse trop peu pour la plateforme, car elle “représente moins de 2 % de la valeur brute des transactions au premier semestre 2021”.
Les livreurs jusqu’ici considérés comme des travailleurs indépendants
“Pour maintenir une position de marché de premier rang en Espagne, il faudrait un niveau d’investissement très élevé avec un rendement potentiel très incertain sur le long terme qui pourrait affecter la viabilité économique du marché pour l’entreprise”, poursuit la plateforme.
“La proposition de mettre fin aux opérations en Espagne reflète l’intention de concentrer les investissements et les ressources de l’entreprise sur les autres marchés dans lesquels elle opère”, ajoute Deliveroo, qui prévoit que la procédure de consultation des livreurs dure un mois à partir de début septembre.
Le gouvernement espagnol de gauche a réformé mi-mai le Code du travail, afin de donner automatiquement un statut de salariés aux livreurs, jusqu’ici considérés comme des travailleurs indépendants.
Les entreprises devront désormais payer des cotisations sociales afin que leurs livreurs puissent bénéficier d’une protection sociale. Madrid a donné aux entreprises trois mois pour se mettre en conformité avec la réforme, un délai qui expire le 12 août.
Konbini news avec AFP