Le ministre israélien de l’Éducation Rafi Peretz a déclaré être en faveur des thérapies de conversion de l’orientation sexuelle des homosexuels, lors d’une interview retransmise sur la chaîne 12 de la télévision israélienne le samedi 13 juillet.
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À la tête du parti religieux nationaliste Foyer juif et également rabbin, il a ajouté : “Je pense qu’on peut […]. J’ai une connaissance approfondie de l’éducation et je l’ai fait aussi”, évoquant le cas d’un étudiant qui lui a confié être homosexuel et à qui il a conseillé de “bien réfléchir”.
De nombreuses voix se sont élevées pour appeler à son limogeage dans l’opposition et la société civile, notamment lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de personnes à Tel-Aviv ce dimanche 14 juillet 2019.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a officiellement condamné ces propos : “Les propos du ministre de l’Éducation sur la communauté LGBT ne sont pas acceptables et ne reflètent pas la position du gouvernement que je dirige”, a-t-il déclaré samedi soir dans un communiqué, sans néanmoins exprimer l’intention de limoger le ministre.
Il a ajouté s’être entretenu avec Peretz “qui a précisé ses remarques et souligné que le système éducatif israélien continuerait à accepter tous les enfants tels qu’ils sont, sans lien avec leur orientation sexuelle”.
Les thérapies de conversion ont été largement reconnues, y compris par le ministère israélien de la Santé, comme non scientifiques et potentiellement préjudiciables pour les jeunes.
De nombreux pays comme la France, l’Allemagne ou encore la plupart des États américains n’interdisent pas ces programmes. Nous avions reçu à ce sujet Garrard Conley, auteur de Boy Erased: A Memoir et qui a lui-même subi l’une de ces thérapies.