L’association SOS Racisme a dénoncé lundi les propos “pas dignes” de Valérie Pécresse, qui a évoqué dans son meeting la théorie du “grand remplacement”, appelant les candidats à cesser de courir après l’extrême droite. Lors de son premier meeting dimanche au Zénith de Paris, la candidate LR à la présidentielle a affirmé que la France était “à la croisée des chemins”, mais qu’il n’y avait “pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au grand déclassement”.
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Le “grand remplacement” est une théorie complotiste selon laquelle la population européenne est remplacée par une population immigrée non européenne. Elle est reprise par l’extrême droite française, notamment le candidat à l’élection présidentielle Éric Zemmour.
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“Les propos de Valérie Pécresse ne sont pas dignes d’une prétendante majeure à la présidence de la République”, a déclaré le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, cité dans un communiqué, regrettant que le niveau de débat “s’effondre dans la médiocrité, l’irrationalité et la violence sous l’influence de l’extrême droite”.
“Valérie Pécresse a tort de vouloir donner des signes à un électorat radicalisé car cet électorat n’est jamais assez assouvi de haine. En outre, l’on sait, sur la base des attentats de Christchurch, que la théorie du grand remplacement peut entraîner des conséquences mortelles”, ajoute Dominique Sopo.
En mars 2019, Brenton Tarrant, un suprémaciste australien, avait ouvert le feu dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, tuant 51 musulmans.
Konbini news avec AFP